Animé par
Guillaume Valériaud, professeur agrégé de philosophie au lycée Condorcet
Venez partager un moment d’échange philosophique autour du spectacle
Frankenstein
L’humanité au miroir du monstre.
Par l’effroi qu’il soulève en nous, le monstre nous avertit. Il se signale et nous signale impérieusement quelque chose. Son existence devant la nôtre est pour nous insupportable. Il est un scandale. Il est le sphinx qui nous intime de répondre à l’énigme, l’énigme de sa présence et de notre présence. Il est l’épreuve d’une mise en abyme. Odieux et repoussant, le monstre pourtant nous fascine, par sa difformité corporelle, envers de la beauté, et par la puissance menaçante qui immanquablement lui est attachée. En lui, il nous vient même l’envie de plonger le regard et d’admirer notre horreur.
À partir du Frankenstein de Mary Shelley mais aussi en-deçà (en direction des mythologies de l’antiquité) ou au-delà (en direction des hybridations technologiques), il s’agira de penser ce qui exige que sous le masque terrifiant et exceptionnel du monstre, nous finissions tous par reconnaître notre figure.
Qu’est-ce que l’extrême du monstre dévoile de notre ordinaire ?